jeudi 13 avril 2017

Du bout du pinceau 2 - Les éclats de rire de Lindsay

Il faut croire que travailler l'aquarelle a des vertus addictives...

J'ai donc repris le chemin sur le papier avec mes pinceaux pour un séjour dans les Highlands...
Suite à la publication des images de cette réalisation sur les réseaux sociaux, on m'a posé la question si il y'avait moyen de visiter la maisonnette... J'ai du coup aussi pris ma plume pour vous emmener dans le quotidien de cette illustration :


C’est d’abord rentrer du labeur… Couper le bois pour chauffer les soirées demande vigueur et volonté, mais sur ces terres des Highlands, la volonté on n’en manque pas !
Escalader l’escalier taillé dans les pierres de granit des côtes et s’arrêter sur le seuil. Plonger ses mains dans l’eau de pluie récupérée par le grand tonneau des distilleries Welson (le père Welson est un bon vieil ami et lui avoir filer quelques coups de mains pour le déchargement des charrettes de tourbes permet des gestes appréciables en retour). Se rafraîchir le museau d’une eau cristalline et froide revigore ! Une fois la porte franchie (ne pas oublier de se baisser un peu, les lierres ont tendances à facilement s’accrocher aux cornes, on risquerait d’emmener avec soi une partie du toit de chaume du coup) c’est d’abord cette odeur de feu de bois mêlée à celles des herbes séchées.
Les bouquets de fleurs et d’herbes de la petite Lindsay sont tous accrochés par son père sur les murs de la demeure, il trouve cela joli et puis ça sent bon. A gauche dans le fond de la pièce, une grande cheminée ouverte encadrée de larges pierres brutes, juste taillées pour leur emplacement. Devant l’âtre, un grand vieux fauteuil d’un cuir tanné par le temps trône fièrement. Angus le frère de Lindsay la taquine souvent à ce sujet, prétendant qu’il aurait été fait avec le cuir de la grande tante Lisbeth, ça le fait rire, Lindsay elle pas trop… Sur le côté, une vieille malle où se retrouves les souvenirs de la famille Mac Galloway, les enfants s’y cachent souvent d’ailleurs pour faire peur à leur père. Il faut dire que depuis que Margareth est partie vers les pâturages célestes, il n’a plus qu’eux et il y tient comme à la prunelle de ses yeux ! La maison est toujours propre, il tient à ce que Margareth là-haut sois fière de lui. 
Une grande table sur la droite exhibe ses veines saillantes et patinées par le temps, on pense qu’elle doit dater d’au moins trois générations. On y fait tous les repas avec un bouquet de trèfles au centre pour que les propos de chacun lors de ces instants soient porteur de chances.
Une échelle de meunier permet d’accéder à l’étage. Heureusement, elle est solide et survit aux galops incessants des enfants lors des parties de jeu dans la maison. Une fois que vous avez escalader celle-ci, vous êtes sous la toiture et au milieu des charpentes de vieux bois. Le plancher grince de tout côté, accompagnant chacun de vos pas d’un soupir d’usage. La chambre des enfants est délimitée par un grand drap pour laisser ceux-ci hors de portée des ronflements nocturnes du père Galloway, mais on sait que les draps ne suffisent pas à cela. Lindsay et son frère se sont habitués et en rient encore parfois la nuit quand la maison tremble sous les grands grondements nocturnes de leur père. Lui dort dans l’angle du fond sur un grand matelas de foin recouvert d’un drap aux motifs de chardons. Sur le mur est accroché un tableau représentant Margareth qu’il a essayé de peindre lui-même. Il sait bien couper le bois mais il dessine très mal, mais ça l’empêche pas quelques fois quand il regarde son tableau d’avoir dans les yeux un peu de pluie d’écosse.

Il fait bon vivre dans la petite maison de pierre du côté des Highlands, et si la vie y est à certaines saison rude, elle est tout le temps simple et libre…

Extrait des carnets de voyage de Mab’ sur les terres de son imaginaire

Détail de l'illustration
Quelques aperçus "in progress" de la réalisation :

Le projet à la base était en numérique mais les persos n'étaint pas à mes yeux convaincants...
Le père fût modifié...
...sa fille aussi...
... en fait les jumeaux furent tout les deux revus autrement !
Démarrage du décor.



Au final, beaucoup de plaisirs, de satisfactions dans la réalisation...
à bientôt !